AGRICULTURE BIOLOGIQUE ET ÉLEVAGE DE TAUREAUX

En 2016, John et Christel sont passés d’une ferme laitière conventionnelle à une ferme biologique. La transition s’est effectuée progressivement. « C’est un projet qui a pris forme petit à petit », explique John. «  Le cycle économique commence toujours par le sol. Je m’intéresse beaucoup aux questions de fertilité du sol, de structure du sol et de vie active du sol. De plus, je pense qu’il est important de produire de la bonne nourriture. L’agriculture biologique correspond à notre vision ».

Une alimentation spécifique au type d’animal

La transition a entraîné une baisse de la production de lait. John poursuit : « Les vaches ont dû s’habituer à une ration alimentaire différente. Nos vaches ne sont plus nourries avec des concentrés. Vous devriez nourrir une vache comme un ruminant et non pas comme un cochon », dit John en riant. « Elles reçoivent du foin frais tous les jours, complété par de l’ensilage et des grains laminés à froid comme l’orge, l’avoine et le seigle. La ration contient de nombreux produits à base de fibres brutes structurées à plus haute teneur en carbone. Les engrais organiques finissent par profiter à nouveau au sol. En partie grâce à la nouvelle stratégie alimentaire, le taux d’azote sera amélioré de 30 % à 80 % au niveau des animaux. Grâce à une stratégie alimentaire adaptée et aux mesures de gestion, la production de lait augmente à nouveau. Dans l’ensemble, la transition n’a pas été trop compliquée. »

« Vous devriez nourrir une vache comme un ruminant,  et non pas comme un cochon »

Des vaches laitières bien équilibrées

Pour une bonne consommation de fourrage, la vache doit être en équilibre. «  Je préfère voir des vaches équilibrées qui fonctionnent facilement, avec de bonnes teneurs en matières grasses et en protéines dans le lait. Pour moi, ce sont des vaches avec de la longueur dans la première côte, une largeur suffisante dans l’avant-train et de l’espace dans le squelette. Des caractéristiques qui se retrouvent sur les taureaux Maikman, Malki, Repairman et Albiorix rf, Le troupeau compte de nombreuses filles d’anciens taureaux SAMEN, comme IJsselvliedt 140, Dropshot, Lightning rf, Jorryn, et Shogun. Certaines sont même âgées de plus de 10 ans. Les filles de Shogun avoisinent la barre des 100 000 litres », affirme en riant John.

Une exploitation familiale pérenne

Le changement de cap vers l’agriculture biologique a apporté son lot de nouveaux défis. Toutefois, John et Christel n’ont pas rencontré de problèmes majeurs. Johnexplique : « À petits pas, nous avons évolué vers une exploitation laitière entièrement certifiée biologique. « C’est une entreprise familiale rentable et pérenne avec de bonnes vaches. Nous aimons traire nos vaches tous les jours et c’est déjà une tâche assez ambitieuse », précise John.

Des concours laitiers couronnés de succès.

La famille souhaite relever un challenge : « Élever une grande championne laitière en tant que producteur laitier biologique’. La familie Wester aime se remémorer les belles années des concours laitiers. Les championnes de l’époque sont désormais les plus âgées du troupeau. John : «  Lors du Salon de l’agriculture d’Opmeer en 2014, Ant 264 (EX 92) a remporté pas moins de trois titres. Elle est devenue championne du classement général et a également gagné dans la classe des vaches en lactation. La fille d’Albiorix a également décroché le prix de la meilleure mamelle. Elle provenait aussi de l’exploitation. L’hiver dernier, Ant 264 a atteint la barre des 100 000 kg de lait. Mais la fille d’Albiorix n’était pas la seule à décrocher un prix. La famille Wester a également remporté des prix dans le ring avec des filles de, entre autres, IJsselvliedt 140 et  Dropshot.

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